Pitch, small talk, feedback : les 3 situations qui trahissent votre niveau
Vous maîtrisez parfaitement les présentations PowerPoint en anglais.
Vous rédigez des emails professionnels sans faute. Vous comprenez les rapports techniques les plus complexes.
Mais dès qu'un collègue américain vous demande "How was your weekend?" dans l'ascenseur, vous bafouillez.
Quand il faut pitcher votre projet en 2 minutes, vous perdez vos moyens.
Et donner un feedback constructif ? Vous tournez autour du pot pendant 10 minutes.
Ces situations révèlent un décalage entre votre anglais "théorique" et votre anglais "vivant".
Le piège de l'anglais académique
À l'école, on vous a appris l'anglais des manuels.
Grammaire parfaite, vocabulaire soutenu, phrases bien construites. Mais la réalité professionnelle, c'est autre chose.
C'est l'improvisation, l'spontanéité, l'adaptation en temps réel.
Et là, votre formation traditionnelle ne vous aide plus.
Les 3 situations qui révèlent votre vrai niveau
1. Le pitch express (30 secondes à 2 minutes)
La situation : Vous croisez le directeur dans le couloir. Il vous demande : "Tell me about your project in 30 seconds."
Ce qui se passe : Votre cerveau se fige. Vous commencez par "Well... Actually... It's quite complicated..."
Pourquoi c'est révélateur : Le pitch demande de synthétiser, hiérarchiser et captiver instantanément. Aucune grammaire parfaite ne peut compenser un manque de structure mentale en anglais.
Ce que ça révèle sur votre niveau :
- Vous pensez encore en français avant de traduire
- Vous manquez de formules d'accroche spontanées
- Vous n'avez pas automatisé la structure pitch en anglais
2. Le small talk (conversation informelle)
La situation : Avant une réunion, vos collègues parlent météo, week-end, actualités. Vous restez silencieux.
Ce qui se passe : Vous comprenez tout, mais vous ne savez pas comment entrer dans la conversation naturellement.
Pourquoi c'est révélateur : Le small talk repose sur des codes culturels et des expressions idiomatiques qu'on n'apprend pas dans les livres.
Ce que ça révèle sur votre niveau :
- Vous maîtrisez l'anglais formel mais pas l'anglais social
- Vous manquez de spontanéité et de naturel
- Vous n'osez pas prendre de risques linguistiques
3. Le feedback délicat
La situation : Vous devez dire à un collaborateur que son travail n'est pas satisfaisant, ou proposer une amélioration.
Ce qui se passe : Vous utilisez des formules trop directes ou trop floues. Votre message passe mal.
Pourquoi c'est révélateur : Donner un feedback demande une maîtrise fine des nuances, de la diplomatie, et des codes culturels anglophones.
Ce que ça révèle sur votre niveau :
- Vous traduisez la politesse française (qui ne fonctionne pas)
- Vous manquez de vocabulaire pour nuancer vos propos
- Vous ne maîtrisez pas les codes de communication anglo-saxons
Comment transformer ces faiblesses en forces
Pour le pitch express
Préparez 3 versions de votre pitch :
- 30 secondes : une phrase d'accroche + un bénéfice clé
- 1 minute : problème + solution + résultat attendu
- 2 minutes : contexte + enjeu + votre approche + impact
Formules d'accroche à maîtriser :
- "What we're solving is..."
- "The key challenge we're addressing..."
- "Our approach delivers..."
Pour le small talk
Développez votre répertoire de phrases spontanées :
- "Speaking of which..." (pour rebondir)
- "That reminds me..." (pour apporter une anecdote)
- "I was just thinking..." (pour introduire une idée)
Entraînez-vous aux sujets récurrents :
- Météo, weekend, actualités, projets vacances
- Ayez toujours 2-3 anecdotes courtes prêtes
Pour le feedback délicat
Maîtrisez la structure diplomatique :
- Contexte positif : "I appreciate the work you've done on..."
- Observation factuelle : "I noticed that..."
- Impact : "This might affect..."
- Suggestion : "What if we tried..."
- Support : "I'm here to help you with..."
Vocabulaire essentiel :
- "There's room for improvement in..."
- "Have you considered..."
- "It might be worth exploring..."
Les signaux d'un niveau qui progresse
Pour le pitch : Vous commencez directement par l'essentiel, sans préambule.
Pour le small talk : Vous participez naturellement aux conversations informelles.
Pour le feedback : Vos remarques sont comprises du premier coup, sans malentendu.
Votre plan d'entraînement
Semaine 1-2 : Rédigez vos 3 versions de pitch et entraînez-vous à les dire à voix haute.
Semaine 3-4 : Participez à au moins une conversation informelle en anglais par jour (même courte).
Semaine 5-6 : Pratiquez le feedback en simulant des situations professionnelles courantes.
Ce qui va changer
Vous passerez de "la personne qui a un bon anglais écrit" à "la personne qui maîtrise vraiment l'anglais professionnel".
Ces trois compétences transforment votre crédibilité en réunion, votre impact en présentation, et votre aisance relationnelle.
Car maîtriser l'anglais, ce n'est pas seulement bien le parler.
C'est savoir l'utiliser au bon moment, de la bonne façon, avec les bonnes personnes.
Dans ces trois situations, vous ne traduirez plus.
Vous communiquerez.