Comment j'ai enfin arrêté d'avoir peur de parler anglais
Pendant des années, j'ai été cette personne qui fuyait les conversations en anglais.
Qui faisait semblant de ne pas entendre quand un collègue étranger me posait une question. Qui préférait envoyer un email plutôt que de décrocher le téléphone pour un appel international.
Cette peur me rongeait. Elle limitait mes opportunités professionnelles et m'empêchait de voyager sereinement.
Jusqu'au jour où j'ai compris que le problème n'était pas mon niveau d'anglais.
C'était ma relation à l'erreur.
La peur qui nous paralyse tous
Vous connaissez cette sensation : votre cœur qui s'accélère avant de prendre la parole en anglais.
Cette petite voix qui vous murmure "Et si je fais une erreur ? Et si on ne me comprend pas ? Et si je dis quelque chose de ridicule ?"
Cette peur de l'erreur transforme chaque conversation en épreuve. Elle vous fait perdre vos moyens, même sur des sujets que vous maîtrisez parfaitement en français.
Le paradoxe : plus vous évitez de parler, plus la peur grandit.
Mon déclic : observer les vrais bilingues
J'ai eu la chance de travailler avec des collègues internationaux pendant plusieurs mois.
Et j'ai remarqué quelque chose d'étonnant : même les personnes qui parlaient très bien anglais faisaient des erreurs.
Un Italien qui cherchait ses mots. Une Allemande qui se trompait de temps. Un Espagnol qui répétait sa phrase autrement quand on ne le comprenait pas.
Personne ne s'arrêtait de parler pour autant. Personne ne s'excusait en permanence.
Ils corrigeaient en cours de route et continuaient leur idée.
Les 4 étapes qui ont changé ma relation à l'anglais oral
1. J'ai redéfini ce qu'est une "erreur"
Au lieu de voir chaque faute comme un échec, j'ai commencé à les considérer comme des ajustements naturels.
Une erreur de grammaire qui n'empêche pas la compréhension ? Ce n'est plus une catastrophe, c'est un détail.
Un mot français qui m'échappe au milieu d'une phrase anglaise ? Je le dis en français et je continue.
2. J'ai appliqué la règle des 70%
Si mon message passe à 70%, c'est suffisant pour la plupart des situations.
Inutile d'attendre la phrase parfaite. L'important, c'est que mon interlocuteur comprenne l'essentiel de ce que je veux dire.
Cette règle m'a libéré de la pression de la perfection.
3. J'ai créé des "situations sécurisées"
J'ai commencé par parler anglais dans des contextes où l'enjeu était faible :
- Commander dans un restaurant lors d'un voyage
- Demander des informations touristiques
- Échanger avec des serveurs dans des cafés
Ces petites victoires ont construit ma confiance progressivement.
4. J'ai développé mes "phrases de secours"
Quand je bloque, j'ai maintenant des expressions qui me donnent du temps :
- "Let me think about it..." (pour gagner quelques secondes)
- "What I mean is..." (pour reformuler autrement)
- "Sorry, let me rephrase that..." (pour recommencer proprement)
Ces phrases m'évitent les silences gênants et me permettent de rebondir.
Les changements que j'ai observés
Semaine 1-2 : J'étais encore tendu, mais je me forçais à parler même imparfaitement.
Semaine 3-4 : Les conversations courtes devenaient plus naturelles.
Mois 2 : Je prenais la parole spontanément dans les réunions anglophones.
Mois 3 : La peur avait largement disparu. Je me concentrais sur mon message, pas sur ma performance.
Ce qui a vraiment fait la différence
L'acceptation : Accepter que je ne serai jamais parfait... et que ce n'est pas grave.
La régularité : Parler anglais un peu chaque jour, même 5 minutes, plutôt que d'attendre la situation parfaite.
La bienveillance : Être indulgent avec moi-même, comme je le serais avec un ami qui apprend le français.
Les bénéfices inattendus
Au-delà de la disparition de la peur, j'ai découvert des avantages que je n'attendais pas :
- Plus de spontanéité : Mes idées sortent plus naturellement, sans filtre excessif
- Meilleure écoute : Je me concentre sur ce que dit mon interlocuteur au lieu de préparer ma réponse parfaite
- Relations plus authentiques : Les gens apprécient ma simplicité et mon effort
- Opportunités professionnelles : Je postule maintenant à des postes que j'évitais avant
Votre propre parcours commence maintenant
Vous n'avez pas besoin d'attendre d'avoir un anglais parfait pour commencer à parler.
Vous avez juste besoin de changer votre rapport à l'erreur.
Commencez petit. Soyez indulgent avec vous-même. Célébrez chaque petite conversation réussie.
La peur de parler anglais n'est pas une fatalité. C'est juste une habitude... que vous pouvez changer.
Pour accélérer votre progression
Si vous souhaitez être accompagné dans cette démarche, sachez que nous aidons régulièrement nos apprenants à dépasser cette barrière psychologique.
Parce que l'anglais, ce n'est pas qu'une question de grammaire ou de vocabulaire.
C'est aussi et surtout une question de confiance.
Votre anglais existe déjà. Il attend juste que vous lui donniez la permission de s'exprimer.
Imparfaitement, mais sincèrement.