Anglais pro

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"Fluent en anglais" : que veulent vraiment dire les recruteurs ?

Le poste correspond parfaitement à vos compétences. L'entreprise vous plaît. Le salaire aussi.

Mais au milieu des exigences, une ligne vous fait hésiter : "Anglais fluent requis".

Vous vous demandez si votre niveau suffit. Vous craignez de postuler et de vous retrouver en difficulté face à un recruteur qui teste votre anglais.

Cette incertitude vous paralyse. Et vous passez peut-être à côté d'opportunités intéressantes.

Le flou artistique du "fluent"

Le problème avec le terme "fluent", c'est qu'il ne veut rien dire de précis.

Chaque entreprise, chaque recruteur a sa propre définition. Pour certains, c'est pouvoir tenir une conversation de base. Pour d'autres, c'est maîtriser l'anglais comme sa langue maternelle.

Cette ambiguïté crée de la confusion des deux côtés.

Les candidats ne savent pas s'ils correspondent au profil. Les recruteurs reçoivent des CV avec des niveaux très variables.

Ce que cachent vraiment les annonces

Derrière "anglais fluent", les recruteurs cherchent généralement à s'assurer de trois choses concrètes.

Première attente : communiquer sans bloquer

Ils veulent quelqu'un qui peut participer à une réunion, comprendre les consignes et poser des questions si nécessaire.

Vous n'avez pas besoin de parler comme un natif. Mais vous devez pouvoir vous exprimer clairement, même avec quelques hésitations.

Deuxième attente : comprendre les enjeux

Il s'agit de saisir le sens général d'un échange, d'un email ou d'un document professionnel.

Les recruteurs ne s'attendent pas à ce que vous compreniez chaque mot. Ils veulent juste être sûrs que vous ne passerez pas à côté d'informations importantes.

Troisième attente : être autonome au quotidien

L'objectif est que vous puissiez travailler sans avoir constamment besoin d'aide pour traduire ou reformuler.

Cela ne signifie pas être parfait. Mais être capable de vous débrouiller dans la plupart des situations courantes.

Comment évaluer votre niveau réel

Pour savoir si vous correspondez aux attentes, posez-vous ces questions pratiques :

Pouvez-vous expliquer votre parcours professionnel en anglais pendant 2-3 minutes ? Si vous y arrivez sans trop chercher vos mots, c'est déjà un bon indicateur.

Comprenez-vous l'essentiel d'une vidéo YouTube professionnelle en anglais ? Pas besoin de tout saisir, mais si vous suivez le fil conducteur, vous êtes sur la bonne voie.

Arrivez-vous à rédiger un email professionnel simple sans utiliser Google Traduction ? Si oui, votre niveau écrit correspond probablement aux attentes de base.

L'astuce pour réussir vos entretiens

Si vous postulez pour un poste qui demande l'anglais, préparez-vous à le prouver.

Entraînez-vous à présenter votre expérience en anglais. Préparez quelques phrases sur vos motivations et vos objectifs.

Et surtout, soyez honnête sur votre niveau d'anglais. Les recruteurs préfèrent quelqu'un qui reconnaît ses limites mais montre sa motivation à progresser, plutôt qu'un candidat qui survend ses compétences.

Le conseil qui change tout

Ne vous auto-éliminez pas à cause du mot "fluent".

Beaucoup d'entreprises sont plus flexibles qu'elles ne le laissent paraître dans leurs annonces. Elles cherchent avant tout des candidats motivés et capables d'évoluer.

Si le poste vous intéresse vraiment, postulez. Le pire qui puisse arriver, c'est un "non". Le mieux, c'est de décrocher l'emploi de vos rêves.

Et si vous sentez que votre anglais a besoin d'être renforcé pour saisir ces opportunités, c'est le moment d'investir dans votre progression.

Vous avez les cartes en main pour transformer cette barrière en atout.